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philosophie
"Le propre de l’altérité, c’est d’avoir deux aspects très complexes et contradictoires : c’est de me renvoyer qui je suis et de valider qui je suis comme quelqu’un d’unique, et de ce fait, étant unique, je dois prendre conscience que l’autre est unique, et s’il ne prend pas le même chemin que moi, il me dérange (altération), mais c’est parce qu’il me dérange, qu’il me libère de l’enfermement de mon seul chemin. Il faudrait travailler cela avec les enseignants."
"Corine Pelluchon est une philosophe spécialisée dans l’éthique appliquée à la médecine, à l’environnement et aux animaux ; Jocelyne Porcher une ancienne éleveuse devenue sociologue et directrice de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). De l’automne 2021 au printemps 2022, ces deux intellectuelles ont entretenu, à la demande des éditrices Sophie Nordmann et Mazarine Pingeot, une correspondance nourrie autour d’un sujet qui engendre volontiers les passions : la cause animale. Au fil de cette longue conversation, Corine Pelluchon et Jocelyne Porcher examinent les multiples facettes d’une question philosophique vertigineuse : avons-nous le droit de tuer des animaux ?"
"Or, entre le sauvage et le domestique, il y a un entre-deux de milieux (ce que les Romains dénommaient le saltus), qu’il s’agisse des espaces pastoraux ou des peuplements forestiers qui ne sont plus exploités, ou encore, des friches industrielles et urbaines. C’est ce que l’on qualifie en France de « nature férale », résultat d’ensauvagements multiples. L’auteur plaide pour la libre évolution de ces milieux comme stratégie alternative de protection de la nature."
Une histoire environnementale des idées politiques
P. Charbonnier souligne d’emblée qu’il n’entend pas ici livrer une histoire intellectuelle de la protection de la nature ou des mouvements de protection – pas plus qu’il ne s’agit d’une étude des multiples impacts de l’industrialisation sur les écosystèmes et les sociétés – mais une histoire environnementale des idées. Autrement dit, il s’agit pour lui de démontrer que la question de la nature et des relations des groupes humains à celle-ci a été cruciale dans la pensée politique européenne depuis plus de quatre siècles.
P. Charbonnier souligne d’emblée qu’il n’entend pas ici livrer une histoire intellectuelle de la protection de la nature ou des mouvements de protection – pas plus qu’il ne s’agit d’une étude des multiples impacts de l’industrialisation sur les écosystèmes et les sociétés – mais une histoire environnementale des idées. Autrement dit, il s’agit pour lui de démontrer que la question de la nature et des relations des groupes humains à celle-ci a été cruciale dans la pensée politique européenne depuis plus de quatre siècles.
"Que peut bien signifier éduquer les jeunes pour un monde que l’on sait d’une extrême fragilité, voire menacé d’effondrement et quand ce sont les jeunes qui semblent faire la leçon aux politiques et aux enseignants en les sommant d’écouter les experts et d’engager leur responsabilité d’adultes : « nous ferons nos devoirs quand vous ferez les vôtres » !
Comment faire la part des choses entre déraison et déni ? Le discours apocalyptique de l’effondrement bat son plein, retrouvant toutes les ressources de la mythologie millénariste, substituant le paradigme christique du salut au paradigme prométhéen. Comment faire la part de l’irrationnel et du rationnel dans les catastrophes annoncées ? Quel peut-être ici le rôle de l’école ? Doit- elle préparer les jeunes au changement, voire à la survie, et selon quelles modalités ? Qu’autorise l’urgence ? L’embrigadement, l’engagement ou seulement la prise de conscience ? La menace d’effondrement semble restaurer la clôture du sens : nous devons éduquer pour un monde menacé. Mais cette restauration repose sur un double paradoxe. L’éducation ne semble plus déterminée par la transmission d’un patrimoine, mais en fonction d’un avenir dont la possibilité même est en jeu. De plus, elle bouscule les rapports entre générations : qu’en est-il de l’autorité des éducateurs quand ce sont les jeunes qui les appellent à prendre leurs responsabilités ?"
Comment faire la part des choses entre déraison et déni ? Le discours apocalyptique de l’effondrement bat son plein, retrouvant toutes les ressources de la mythologie millénariste, substituant le paradigme christique du salut au paradigme prométhéen. Comment faire la part de l’irrationnel et du rationnel dans les catastrophes annoncées ? Quel peut-être ici le rôle de l’école ? Doit- elle préparer les jeunes au changement, voire à la survie, et selon quelles modalités ? Qu’autorise l’urgence ? L’embrigadement, l’engagement ou seulement la prise de conscience ? La menace d’effondrement semble restaurer la clôture du sens : nous devons éduquer pour un monde menacé. Mais cette restauration repose sur un double paradoxe. L’éducation ne semble plus déterminée par la transmission d’un patrimoine, mais en fonction d’un avenir dont la possibilité même est en jeu. De plus, elle bouscule les rapports entre générations : qu’en est-il de l’autorité des éducateurs quand ce sont les jeunes qui les appellent à prendre leurs responsabilités ?"
"Ce texte essaie de répondre à une expérience subjective : le sentiment de chosification de soi que « je » (en tant que sujet) peux éprouver à l’ère du technocapitalisme numérique. Il s’adresse en particulier à des personnes qui ressentent en elles-mêmes cette réification de leur être intime.
Il en propose une interprétation en relation avec les conceptions de l’être humain et de la nature dans l’imaginaire technocapitaliste. Cette interprétation interroge la fusion technocapitaliste de l’homo œconomicus et du robot, dans la figure du cyborg. Elle explore les logiques de réification à l’œuvre dans le capitalisme numérique.
A partir de là, il s’agit d’interroger la légitimité à défendre la persistance d’autres formes de subjectivités et d’agir que celles que tendent à imposer la logique du technocapitalisme numérique.
Si l’on admet qu’il est légitime de préserver d’autres formes de subjectivités ou d’agir, alors comment résister à la chosification de soi dans le technocapitalisme numérique ?
C’est en définitive à cette question que nous essayons de répondre."
Il en propose une interprétation en relation avec les conceptions de l’être humain et de la nature dans l’imaginaire technocapitaliste. Cette interprétation interroge la fusion technocapitaliste de l’homo œconomicus et du robot, dans la figure du cyborg. Elle explore les logiques de réification à l’œuvre dans le capitalisme numérique.
A partir de là, il s’agit d’interroger la légitimité à défendre la persistance d’autres formes de subjectivités et d’agir que celles que tendent à imposer la logique du technocapitalisme numérique.
Si l’on admet qu’il est légitime de préserver d’autres formes de subjectivités ou d’agir, alors comment résister à la chosification de soi dans le technocapitalisme numérique ?
C’est en définitive à cette question que nous essayons de répondre."
superbe infographie interactive
"A partir de cette année, les élèves qui ont choisi l’enseignement de spécialité « humanités, littérature et philo », commencent leur initiation à la philo dès la classe de première. Pour les plus jeunes, la pratique des débats philo se développe elle aussi, dès l’école élémentaire ou au collège.
Dans la région parisienne, c’est en particulier l’académie de Créteil qui est pionnière dans la mise en place de méthodes innovantes autour du débat philosophique. C’est le cas du projet Philojeunes."
Dans la région parisienne, c’est en particulier l’académie de Créteil qui est pionnière dans la mise en place de méthodes innovantes autour du débat philosophique. C’est le cas du projet Philojeunes."
"Le choix de la DVP où trois hypothèses de travail ont été élaborées : comment la DVP apprend à verbaliser ses émotions et ses ressentis et à développer des habitudes de discussions ? Comment la DVP influe sur le jugement moral et modifie les représentations des élèves à partir des conflits socio-cognitifs ? Comment la DVP développe la coopération entre pairs ? L'intérêt de la DVP est double : assurer la parole par le respect de règles démocratiques et le développement de la pensée par le respect d'exigences intellectuelles. Les résultats des hypothèses sont à nuancer car ils comportent à la fois des bénéfices et des limites. La contrainte de la DVP afin d'avoir un impact durable est de s'instaurer sur le long terme. La construction d'une autonomie morale et politique n'est pas spontanée. "
"rticulant les questions de nourriture et de sexualité, de vie familiale et de racisme structurel, de critique de la religion et d’économie, l’œuvre de Berry tourne autour de la question de la « santé de la terre ».
Ancré dans Homère, Dante et Shakespeare, dialoguant avec Ivan Illich, Masanobu Fukuoka, Sir Albert Howard, William Blake, Wes Jackson, John Ruskin…, Wendell Berry est, parmi les fondateurs de la pensée écologiste, l’un des rares qui soit un agriculteur."
Ancré dans Homère, Dante et Shakespeare, dialoguant avec Ivan Illich, Masanobu Fukuoka, Sir Albert Howard, William Blake, Wes Jackson, John Ruskin…, Wendell Berry est, parmi les fondateurs de la pensée écologiste, l’un des rares qui soit un agriculteur."