15090 shaares
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"Que peut bien signifier éduquer les jeunes pour un monde que l’on sait d’une extrême fragilité, voire menacé d’effondrement et quand ce sont les jeunes qui semblent faire la leçon aux politiques et aux enseignants en les sommant d’écouter les experts et d’engager leur responsabilité d’adultes : « nous ferons nos devoirs quand vous ferez les vôtres » !
Comment faire la part des choses entre déraison et déni ? Le discours apocalyptique de l’effondrement bat son plein, retrouvant toutes les ressources de la mythologie millénariste, substituant le paradigme christique du salut au paradigme prométhéen. Comment faire la part de l’irrationnel et du rationnel dans les catastrophes annoncées ? Quel peut-être ici le rôle de l’école ? Doit- elle préparer les jeunes au changement, voire à la survie, et selon quelles modalités ? Qu’autorise l’urgence ? L’embrigadement, l’engagement ou seulement la prise de conscience ? La menace d’effondrement semble restaurer la clôture du sens : nous devons éduquer pour un monde menacé. Mais cette restauration repose sur un double paradoxe. L’éducation ne semble plus déterminée par la transmission d’un patrimoine, mais en fonction d’un avenir dont la possibilité même est en jeu. De plus, elle bouscule les rapports entre générations : qu’en est-il de l’autorité des éducateurs quand ce sont les jeunes qui les appellent à prendre leurs responsabilités ?"
Comment faire la part des choses entre déraison et déni ? Le discours apocalyptique de l’effondrement bat son plein, retrouvant toutes les ressources de la mythologie millénariste, substituant le paradigme christique du salut au paradigme prométhéen. Comment faire la part de l’irrationnel et du rationnel dans les catastrophes annoncées ? Quel peut-être ici le rôle de l’école ? Doit- elle préparer les jeunes au changement, voire à la survie, et selon quelles modalités ? Qu’autorise l’urgence ? L’embrigadement, l’engagement ou seulement la prise de conscience ? La menace d’effondrement semble restaurer la clôture du sens : nous devons éduquer pour un monde menacé. Mais cette restauration repose sur un double paradoxe. L’éducation ne semble plus déterminée par la transmission d’un patrimoine, mais en fonction d’un avenir dont la possibilité même est en jeu. De plus, elle bouscule les rapports entre générations : qu’en est-il de l’autorité des éducateurs quand ce sont les jeunes qui les appellent à prendre leurs responsabilités ?"