"Les professionnels de l’éducation et de la formation sont confrontés aujourd’hui à des changements de grande ampleur qui pourraient bien constituer une bifurcation dans le cours de leur histoire. Qu’ils soient en situation de conduire ces changements ou bien d’avoir à les mettre en oeuvre, il n’est pas rare que ces professionnels éprouvent la nécessité d’un accompagnement et qu’ils se tournent pour cela vers des équipes de recherche. Les auteurs de cet ouvrage, chercheurs en sciences de l’éducation, en sociologie ou en sciences inirmières, ont fait l’expérience de tels accompagnements. Si cette expérience renouvelle la façon de concevoir l’activité scientiique, si elle lui apporte une forme de valorisation indubitable, elle la déstabilise aussi.
                    L’accompagnement scientiique peut-il endosser le rôle d’incubateur du changement ? Comment concilier la neutralité prétendue du chercheur et le devoir que ce type de recherche lui fait de s’exposer, d’intervenir dans des milieux traversés par des stratégies de domination, des rapports de force, des conlits de valeurs. Quelle intention scientiique, politique poursuit-il lorsqu’il répond favorablement à une telle sollicitation ?"