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Pour changer les comportements individuels (par exemple pour une meilleure nutrition ou un moindre impact sur l’environnement), il faut sensibiliser, informer, éduquer les individus. Pour comprendre leurs comportements, il faut comprendre ce qui se passe dans la tête des individus. Ce sont ces idées courantes que Saadi Lahlou,, remet fondamentalement en cause. Dans son récent ouvrage « Installation Theory », il défend, de nombreux exemples à l’appui, qu’il vaut mieux changer le monde que changer les gens. Il nous a fait l’honneur de venir à Montpellier nous présenter, en français, son ouvrage dans le cadre du Mastère Spécialisé « Innovations et Politique pour une Alimentation Durable » de SupAgro et du Cirad.
"N’oublions pas ce simple fait : nous sommes déjà baignés dans un monde technique et algorithmique qui est celui des « boîtes noires », nous savons si peu des machines qui nous entourent ! Comme le rappelle Pascal Chabot dans L’âge des transitions : « L’obscurité, c’est le pouvoir. Toute opacité crée un déséquilibre entre ceux qui sont supposés faire usage de la boîte noire et ceux qui l’ont conçue. » Ainsi, que la technique soit issue d’un « fond magique » (Simondon) ou du simple hasard (Ortega y Gasset), doit-on souhaiter qu’elle y retourne ? Doit-on redouter que face à la technique « l’homme actuel se trouve comme l’homme du paléolithique face à la foudre » ?"
"Bienvenue dans le déterminisme technologique : à l’instar de Marx qui faisait du développement des moyens de production (et de leurs rapports) le moteur de l’Histoire, les « disrupteurs » voient dans la technologie la locomotive qui tirerait la société tout entière vers un futur plus clément. En cela, la disruption répond à la théorie de la « destruction créatrice », émise par l’économiste Joseph Schumpeter (1883-1950). Celui-ci affirme que l’unique moteur de la croissance économique est l’innovation, cet « ouragan perpétuel » assurant le renouvellement vertueux du système capitaliste. Cet édifice idéologique disqualifie toute critique : après tout, ne dit-on pas du progrès qu’on « ne l’arrête pas » ? Suivant cette logique, la démocratie – notre capacité à décider collectivement de notre avenir – ne peut donc pas être le moteur de l’Histoire. Tout au plus est-elle appelée à corriger les « excès » et les « effets pervers » de l’innovation."
"nous sommes tentées de conclure que les promesses portées par les outils de télécommunication d’une « mort de la distance » sont une fois de plus mises à l’épreuve par l’observation des pratiques quotidiennes des habitants d’une petite commune rurale. Dans les situations socioéconomiques les plus difficiles, Internet ne permet pas d’opérer de « révolution » personnelle en sortant des trappes à pauvreté (cas de Mélodie). Cependant, à travers quelques exemples, nous montrons que les ressources nouvelles offertes par Internet élargissent l’espace des possibles, y compris dans la manière de créer ses moyens de subsistance. Internet permet de supporter des sociabilités géographiquement éclatées, tout en prolongeant et renforçant les réseaux locaux."
"Aujourd’hui, on ne va pas vraiment dans le bon sens : les lois sur travail sont de moins en moins démocratiques, on assiste à la remise en question des CHSCT, les Comités Hygiène et Sécurité, qui ont moins de droits de faire des enquêtes sur les risques psychosociaux, sur la qualité de la vie au travail."
"Jusqu’à aujourd’hui, une préférence s’est manifestée pour le choix de technologies identifiantes; il faut revenir sur ce choix et donner la préférence à des technologies qui respectent l’anonymat. Une approche appelée « Privacy by design » entend tenir compte des règles de protection de la vie privée, dans la conception même des technologies. La construction actuelle d’un internet des objets devrait permettre de mettre en œuvre cette approche."
Isabelle Delannoy : économie symbiotique et collapsologie by Présages | Free Listening on SoundCloud
"Isabelle Delannoy est ingénieure agronome de formation et spécialiste du sujet de l’environnement depuis plus de 20 ans. Elle a longtemps travaillé au sein de l’agence de Yann Arthus-Bertrand, et a été coscénariste du film Home, sorti en 2009.
Elle est fondatrice de l’agence DoGreen, qui promeut le modèle d'économie symbiotique auprès des entreprises, des organisations, et des territoires.
Isabelle a passé de nombreuses années à étudier et observer les modèles économiques émergents, les innovations sociales, environnementales, les nouveaux modèles de coopération et de travail : biomimétisme, économie circulaire, agroécologie, monnaies complémentaires, open source …
De cette analyse est née la conceptualisation de « l’économie symbiotique », qu’elle présente au public dans son ouvrage paru fin 2017. Une économie symbiotique régénératrice des écosystèmes, indispensable pour ralentir la crise écologique et permettre d’éviter un effondrement massif, dont les initiatives émergent pour la plupart de citoyens, d’entreprises ou de collectivités.
Ambassadrice d’une vision écologique et soutenable de l’économie, Isabelle est donc en même temps extrêmement lucide sur les risques d’effondrement que la planète encoure, et se dit elle-même "collapsologue".
Durant 45 minutes, nous avons parlé de cette double lucidité sur l’état du monde et sur l’émergence de nouveaux modèles, de l’urgente nécessité de faire basculer le paradigme économique mondial vers une économie symbiotique d’ici le tournant de la décennie.
« Si on n’arrive pas à faire ça, on prendra de plein fouet non seulement les effondrements, mais le manque de sens qu’il y a localement dans nos sociétés. »
Nous avons parlé des objectifs de l’économie symbiotique, de la concentration des richesses et des pouvoirs, de la mise en action à l’échelle locale, de la morale de l’écocitoyenneté, de la colère, des politiques, et du rôle du féminin."
Elle est fondatrice de l’agence DoGreen, qui promeut le modèle d'économie symbiotique auprès des entreprises, des organisations, et des territoires.
Isabelle a passé de nombreuses années à étudier et observer les modèles économiques émergents, les innovations sociales, environnementales, les nouveaux modèles de coopération et de travail : biomimétisme, économie circulaire, agroécologie, monnaies complémentaires, open source …
De cette analyse est née la conceptualisation de « l’économie symbiotique », qu’elle présente au public dans son ouvrage paru fin 2017. Une économie symbiotique régénératrice des écosystèmes, indispensable pour ralentir la crise écologique et permettre d’éviter un effondrement massif, dont les initiatives émergent pour la plupart de citoyens, d’entreprises ou de collectivités.
Ambassadrice d’une vision écologique et soutenable de l’économie, Isabelle est donc en même temps extrêmement lucide sur les risques d’effondrement que la planète encoure, et se dit elle-même "collapsologue".
Durant 45 minutes, nous avons parlé de cette double lucidité sur l’état du monde et sur l’émergence de nouveaux modèles, de l’urgente nécessité de faire basculer le paradigme économique mondial vers une économie symbiotique d’ici le tournant de la décennie.
« Si on n’arrive pas à faire ça, on prendra de plein fouet non seulement les effondrements, mais le manque de sens qu’il y a localement dans nos sociétés. »
Nous avons parlé des objectifs de l’économie symbiotique, de la concentration des richesses et des pouvoirs, de la mise en action à l’échelle locale, de la morale de l’écocitoyenneté, de la colère, des politiques, et du rôle du féminin."
"Mais le Zero Déchet marque aussi une évolution de ce rapport entre déchets et Communs, que l’on ne peut saisir qu’en recourant à une nouvelle notion en voie d’émergence dans la théorie des Communs : celle des « Communs négatifs »."
Alice Mazeaud et Magali Nonjon. Editions du Croquant, 2018.
notes de lecture
notes de lecture
"Parce que l'unique projet politique qui peut émerger d'une société malade d'un régime d'alarme permanente et à laquelle on prescrit toujours davantage de surveillance comme on lui prescrirait une saignée, est un projet politique qui fera de la suspicion collective sa matrice, de la dénonciation sa norme et de la stigmatisation son ambition."
"Loos-en-Gohelle c’est un peu la star des territoires qui renouvellent l’action publique. La ville a été désignée par l’ADEME « démonstrateur de la conduite du changement vers une ville durable« . Rien de tel que de feuilleter la présentation ci-dessous pour vous familiariser avec l’approche."
"Le colloque « Quelles éthiques pour les relations humains-biodiversité ? » a été l’occasion de nous réinterroger sur les fondements de nos relations avec le vivant pour repenser les objectifs et les modalités d’actions dans un contexte d’urgence environnementale. Partant du constat de l’érosion continue de la biodiversité, la mise en débat depuis une diversité de points de vue disciplinaires et thématiques a pointé l’importance de la reconnaissance d’une pluralité de liens entre l’homme et le vivant née de la diversité de nos cultures, pratiques et affects vis-à-vis du vivant. Il s’agit d’explorer cette diversité à la fois pour la valoriser mais aussi pour nous aider à construire une nouvelle éthique de l’action."
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